27 juil. 2012

De Die aux abords du Queyras


Le départ de Die est difficile, ce qui se traduit par une préparation à rallonge des sacoches... je les boucle seulement en fin d'aprèsmidi, puis c'est l'heure de qq aurevoirs et étreintes avant que le vélo ne reprenne du service.
Depuis la veille, je me sens un peu plus rassuré car un lien est déjà tissé avec ma prochaine étape: j'ai passé la fin de ma soirée de départ avec Maeva, qui, l'an dernier, a passé une saison en alpage, à qq heures de marche au-dessus du hameau où je me rend. C'est étonnant de boucler l'étape dioise avec une amie qui connait le secteur vers lequel je me met en chemin!

L'appréhension et la tristesse de quitter Die s'effacent dans les premiers kilomètres, le goût de l'inconnu et l'exaltation de la nouveauté reprenant le dessus... d'autant plus que ma destination est attrayante: un bal folk dans un hameau à 1300m d'altitude, sur les contreforts du massif du Queyras, isolé en montagne et sans accès routier!

La route est belle, elle s'engage dans les gorges des Gâts, m'offrant un itinéraire calme, ombragé, peu fréquenté, en bord de rivière, et sous de belles falaises.


25 juil. 2012

Départ de Die imminent...

Et voilà... toute chose ayant une fin, l'étape Dioise se boucle aujourd'hui. Je rédige ces qq lignes avant de faire mes sacoches et remonter en selle, en direction du Queyras, pour probablement participer à un bal folk le we prochain.
Je sens que l’après midi va être particulièrement difficile: dire au revoir, en baver physiquement avec le vélo de nouveau chargé de ses sacoches, sous le soleil...
J'espère atteindre ce soir le Col de Grimone, qui marque la sortie du Diois. Je voudrais y passer la nuit, comme pour prendre le temps de dire aurevoir, avant que ce beau pays disparaisse dans mon dos après les premiers mètres qui suivront le col...

Merci à tous ceux et toutes celles qui ont pu venir hier soir à notre petit Apéro Baignade PicNic de départ en bord de Drôme. Cette soirée a été une très belle façon de ponctuer ces mois passés avec vous. Elle fut douce, chaleureuse, tranquille, conviviale... J'ai vraiment été très heureux d'avoir pu vous rassembler, vous que j'ai côtoyé, avec qui j'ai partagé... et qui ne vous connaissiez pas forcément. C'est un vrai plaisir de penser que j'ai pu être une forme de trait d'union qui vous a rassembler le temps de cette soirée, tous âges confondus. Et merci aux enfants de vous être tant amusés, c'était un régal de vous avoir avec nous!

Mercis encore à vous tous/toutes et peut-être (sûrement?) à bientôt ... si les vents qui souffleront sur mon chemin me ramènent jusqu'à Die !

Et puis il faut bien que je quitte le Diois pour prendre encore un peu plus conscience de ce qu'on trouve ici et pas ailleurs ..!



24 juil. 2012

Die et le Diois, un nouveau pays de coeur

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Voilà presque 5 mois que j’ai fait escale à Die, pour prendre le temps de rencontrer plus longuement quelques personnes avec qui j’avais été bénévole aux Rencontres de l’Ecologie en début d’année…
Aujourd’hui, je suis toujours à Die, longue étape où je joue encore les prolongations, mais la remise en selle est imminente, ce qui me pousse au difficile exercice d’écrire et synthétiser ma tranche de vie passée ici…
Je ne sais pas vraiment pas quel bout commencer, tant cette longue étape a été riche d’expériences, de rencontres, de nouveautés, de découvertes, …  5 mois, ca peut paraître « court », ou « pas long», tout dépend si on se place dans un référentiel de voyage ou à l’échelle d’une vie… mais dans tous les cas, 5 mois, c’était le temps nécessaire, peut-être même le temps minimum, pour moi, pour explorer de multiples facettes du Diois. Et même au bout de 5 mois, je garde une tenace sensation qu’il y a d’innombrables choses que je n’ai même pas encore entraperçues, tant la diversité humaine, culturelle, naturelle, associative, et artistique du Diois est dense… !

Un aperçu de Die.

23 juil. 2012

Retrouvailles avec la montagne !


J’ai enfin repris le temps d’aller user mes semelles en montagne ! Elle me manquait sacrément, et sur Die, je ne côtoie pas de personnes qui l’arpentent régulièrement…  Mon entorse a la cheville s’étant bien remise et dans l’idée de quitter prochainement le Diois, j’ai ressenti le besoin d’aller crapahuter dans les alentours, en y allant crescendo…

Lever de soleil à Clamontard :  --> Album photos


La première petite sortie s’est improvisée le soir à 20h00, départ en camion avec Aurélie direction Luc-en-Diois, pour rallier un site de décollage de vol libre. Le côté sportif, c’est le camion qui l’a subi, sur les qq km de piste moyenne qui nous séparait du site. Nous voulions juste aller bivouaquer un peu en hauteur, pour admirer un lever de soleil… Au petit matin, la récompense était là : des couleurs orangées, violacées qui zébraient le ciel, dominant de longs nuages s’effilochant sous notre promontoire… pour se transformer en véritable mer de nuages au-dessus du haut-Diois, avec un soleil se levant droit devant nous ! Un régal pour les yeux… et une vive émotion pour moi. J’ai été très surpris de l’émotion que cela m’a procuré, quelques larmes perlaient au bord de mes yeux, saisi par l’intensité de ce moment que je n’avais plus vécu depuis un long moment…

Boucle de 2 jours depuis Archiane sur le Glandasse :  --> Album photos


Cette petite escapade a ravivé mon besoin de m’immerger en montagne, avec  une envie de parcourir le Glandasse, LA montagne dioise, en bordure des Hauts-Plateaux du Vercors. Aurélie est aussi motivée : ca tombe bien car j’ai toujours eu une prédilection pour partager les moments passés en montagne ! Nous prévoyons une boucle de 2 jours, avec nuit à la belle étoile, que nous effectuerons sous un grand ciel bleu azur… Dans notre sac, qq vêtements, les duvets et tapis de sol, beaucoup d’eau et seulement 4 pommes chacun !  Aurélie est motivée pour une rando jeûne… je le suis moins… mais curieux d’essayer… en emportant au moins qq fruits avec nous. Expérience assez étonnante de ne pas se sentir « mort de faim » après 10 heures de crapahute le premier jour… avec en tout et pour tout 2 pommes dans le ventre et une tasse de potage… A croire que la vue sur les Hauts-Plateaux, le Grand Veymont et le Mont Aiguille nous a en partie « nourri » ? C’est également assez curieux de zapper le repas du soir, moment que j’ai toujours trouvé important et réconfortant, autour du réchaud, se rassasiant en concrétisant l’adage « le réconfort après l’effort ». Mais après une grosse journée de marche, la fatigue l’a emportée et nous sommes rentrés dans nos duvets peu après que le soleil ait disparu derrière la montagne, alors qu’il faisait encore grand jour. Après une excellente nuit, j’ai été très étonné de la vitalité que j’avais au petit matin, au moment de se remettre en marche … et sans la désagréable sensation d’avoir le ventre vide… La faim s’est clairement faite sentir plus tard à la mi-journée… durant les (très) longs kilomètres de descente en pente douce qui nous ont ramené sur Archiane.
L’expérience de grandes voies d’escalade m’avait déjà prendre conscience que notre corps est plein de réserves… mais là, c’était quand même un cran au dessus puisque nous étions parti pour 2 jours ! Je serais prêt à tenter l’expérience du jeûne sur un plus long moment, peut-être 4/5 jours, toujours en montagne pour se couper du rythme quotidien et de la tentation de nos placards de cuisine… mais sur un parcours plus tranquille, pour limiter les dépenses physiques.

Le Grand Ferrand, dans le massif du Dévoluy :  --> Album photos


Une longue et éprouvante boucle de 2 jours en Dévoluy, avec Aurélie et jean, motivée par une irrésistible envie d’aller parcourir un bout de ce massif qui m’attire tant. Randonner en Dévoluy ne s’improvise pas : il faut un temps de préparation, d’étude des cartes, topos, récits de courses, localisation de sources… C’est un massif très exigeant, physiquement et moralement, où il faut chercher son chemin, parfois le créer dans une raide pente herbeuse, en traversant un immense pierrier, en cherchant les cairns, en contournant des barres rocheuses, en remontant/escaladant des escaliers naturels issus d’anciens torrents asséchés, en improvisant un  bivouac sauvage sur un éperon rocheux… L’ambiance est clairement montagnarde et sauvage, et c’est un régal, surtout lorsqu’on est bien accompagné : merci Jean et Aurélie de m’avoir suivi, de m’avoir fait confiance et d’avoir partagé tout cela ensemble !